THE END OF THE F***ING WORLD


Critique de la saison 1

Alyssa et James
Il y a quelque chose aussi de très contemplatif dans cette première saison dans la mise en scène. Les ralentis, la façon de jouer avec le regard des personnages, et des dialogues ciselés pour accompagner le tout font de cette première aventure qu'on n’a pas envie de voir s’achever. Au fur et à mesure que l’on avance dans la saison, on part à la rencontre de personnages saugrenus mais qui ne font que renforcer la personnalité des deux héros et surtout leurs liens indéniables.
Il y a dans le fond de la série un propos résolument critique envers notre société qui est très réussi. Le point de départ c’est Alyssa, qui pense qu’elle pourrait être le point de départ des homicides de James, notre psychopathe. Le côté rock et punk de la série permet aussi de faire ressortir ses racines de comics de façon soigné, tant dans l’écriture que dans la mise en scène ultra pop et colorée.
Ce qui ajoute un côté attachant aux fortes personnalités de James et Alyssa c’est le fait qu’ils s’aiment. Bien qu’au départ le but est que James tue Alyssa, la série transforme cette aventure en un vrai conte de fée moderne. Les deux vont apprendre de l’un et de l’autre afin de former ce duo étonnant. Alors que les héros auraient tout pour être antipathique au départ, ils deviennent de plus en plus attachants et l’envie de partager leurs aventures est d’autant plus *intéressant. Le reflet que propose cette saison 1 c’est celui de notre société où The End of the Fucking World dépeint une jeunesse en perdition. La fin de la saison est de son côté inattendue, notamment car elle parvient à créer de l’émotion où l’on aurait difficilement imaginé cela possible.

Critique de la saison 2

Alyssa, James et Bonnie
Si au début de la première saison, James est présenté comme un jeune homme dérangé, son personnage évolue rapidement pour devenir emphatique et compréhensif.
Alyssa, quant à elle, n’est jamais vraiment constante et n’évolue pas de manière graduelle. Elle est davantage mue par son impulsivité, sa quête de bouleversements, de bout en bout des deux saisons.
Une saison, je trouve, centrée sur le personnage d'Alyssa qui me fascine avec sa capacité à garder un air buté en toute circonstance. Cette saison est pour elle synonyme de questionnement sur son passé, son présent et ses sentiments. James n'est pas en reste et gagne en humanité et devient très attachant. J'ai éprouvé des sensations ambivalentes face au personnage de Bonnie. A la fois de la pitié et de l'agacement de la voir si butée dans ses idées. Enfin, l'humour bien anglais de la série ne fait qu'embellir les plans et la photographie et le season final tout en douceur a prouvé que The end of the fuck* world n'est pas qu'une série légère mais qu'elle traite en profondeur la psychologie de ses personages.