Il faut plus de trois mois et une quarantaine de professionnels pour construire les décors de l’intérieur de la fabrique (hall d’entrée, imprimerie, bureaux et chambres fortes).
La production de La casa de papel n’a eu que quatre mois, de janvier à avril 2017, pour tourner et monter les premiers épisodes. La façade du Conseil supérieur de la recherche scientifique de Madrid a été utilisée pour devenir, dans la série, celle de la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre. «C’est un bâtiment où des centaines de scientifiques travaillent tous les jours et nous ne pouvions pas les déranger avec notre tournage», a expliqué Alex Pina. «Nous devions attendre la nuit et le dimanche pour réaliser nos enregistrements.» Il a fallu plus de trois mois et une quarantaine de professionnels pour construire les décors de l’intérieur de la fabrique avec l’immense hall d’entrée, l’imprimerie, les bureaux, les chambres fortes... «Nous avons dû imprimer de l’argent, faire des répliques de machines qui impriment des billets, réaliser un décor capable de ressembler à un gigantesque musée mais aussi localiser une maison de campagne pour réaliser les séquences où les braqueurs préparent le vol», détaille le showrunner. De la construction des décors en passant par les phases de tournage de la série jusqu’au montage, la production a quasiment travaillé sept jours sur sept jusqu’au lancement sur Antena 3.
En juin 2014 en France, huit personnes avaient été interpellées à Grenoble après une longue enquête et surveillance de la police judiciaire. Le groupe de malfaiteurs était soupçonné de préparer l’attaque de l’une des plus importantes imprimeries de billets de banque d’Europe, la société Oberthur Fiduciaire à Rennes. Selon les forces de l’ordre, un «véritable arsenal» avait été saisi lors de cette interpellations: des armes lourdes et de guerre, des cagoules, des gilets pare-balles, des voitures de forte cylindrée, des herses, des appareils de brouillage d’ondes et à visée nocturne, des pistolets automatiques, du matériel destiné à percer des bâtiments en béton et des disqueuses. Au total, ce sont douze personnes qui avaient été, deux ans plus tard, condamnées à des peines allant de 18 mois avec sursis à 12 ans de prison ferme.