Lee Bul (이불)

Née en 1964, et diplômée de l’université Hongik à Séoul en 1987 à l’âge de 23ans, elle co-fonde la même année le groupe d’artistes Museoum ('무서움' qui signifie “peurs” en coréen)
avec l’artiste Choi Jeong-Hwa.

Elle se livre dans un même temps à des performances publiques en portant elle se met en scènes hyper-couverte (Cravings, 1989, performance à Jangheung, Corée du Sud) ou peu vêtue (Abortion, 1989). Ses travaux tournent alors autour de la question délicate du sexe et de la sexualité dans une société patriarcale coréenne dont les valeurs morales sont encore grandement fondées sur la philosophie néoconfucéenne. On y retrouve les tabous des stéréotypes sur les femmes asiatiques, leur identité et leur place dans la société, que l’artiste défie à travers ses œuvres.

Lee Bul traite également d’une vision utopiste dans les années plus récentes de sa pratique, à travers des installations faites de métal et miroirs polis, évoquant parfois des paysages fictionnels, mais aussi assemblés sous formes de cyborgs aux fragments de formes féminines composées de machines industrielles. En 2018, la galerie qui la représente à New York, Lehmann Maupin Gallery, a cette phrase : « Pour Lee Bul, la fascination de l'humanité pour la technologie se réfère finalement à nos préoccupations concernant le corps humain et notre désir de transcender la chair dans la poursuite de l'immortalité. »