Lee Bul et son travail sont, à mes yeux, fascinant dans la vision qu’elle présente de sujets sociétaux et culturels qui ont toujours été tabou, surtout dans une société asiatique patriarcale, où les questions de féminité et sexualité sont souvent reléguées au second plan même encore aujourd’hui. Cette vision, déjà à l’époque, était destinée à perdurer dans le temps et à renouveler cette interrogation que l’artiste se pose sur la femme et son objectification, à travers ses Cyborgs féminisant de porcelaine, entre fragilité et machine industrielle, ou la sensualité dérangeant de ses Monsters tentaculaires plutôt charnels. Tout cela fait d’elle une artiste d’autant plus dans l’air du temps, de par les sujets qu’elle présente, autant que la façon dont elle les présente, tout cela infusé d’un certain futurisme.
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