Blade Runner 2049 est une suite directe du film culte Blade Runner de Ridley Scott (1982), qui continue d'explorer les thèmes de l'intelligence artificielle, de la mémoire et de l'humanité. Réalisé par Denis Villeneuve, ce film plonge le spectateur dans un futur dystopique où les réplicants, des êtres artificiels, sont une partie intégrante de la société. Cette suite s'intéresse à la quête de l'identité et aux questions philosophiques sur la nature de l'homme, la mémoire, et l'âme. Le scénario de Blade Runner 2049 est riche en profondeur, et nous allons examiner ses aspects les plus marquants.
Le film commence avec K (Ryan Gosling), un Blade Runner chargé de "retirer" des réplicants obsolètes. K, un réplicant lui-même, mène une existence solitaire et peu valorisée. Dans une mission de routine, K découvre un secret qui va bouleverser sa perception du monde : un réplicant aurait donné naissance à un enfant, un événement apparemment impossible dans un monde où les réplicants sont fabriqués et non biologiques.
Après sa découverte, K est envoyé par son supérieur, le lieutenant Joshi, pour enquêter sur cette naissance mystérieuse. Il trouve la tombe d'une "enfant" et des indices qui le mènent à un ancien Blade Runner, Rick Deckard (Harrison Ford), qui pourrait détenir la clé du mystère. Image : K dans la fosse funéraire, découvrant la boîte en bois avec les restes du "bébé".
K découvre que son rôle dans la société pourrait avoir une signification plus profonde qu'il ne l'imaginait. Dans sa quête pour comprendre son passé et son identité, il explore des souvenirs d'enfance qui, à première vue, semblent réels. K est hanté par la possibilité d'être l'enfant de la prophétie, la personne qui pourrait changer le cours de l'histoire des réplicants. Image : K avec des souvenirs d'enfance, l'image d'une poupée en bois dans sa main.
Le film atteint son apogée lorsqu’il retrouve Deckard dans un vieux bunker. Ensemble, ils confrontent les questions de la nature humaine, du libre arbitre, et de la responsabilité. K, au cours de cette rencontre, découvre que son rôle n’est pas celui de l’élu, mais qu’il doit choisir sa propre voie. Image : K et Deckard face à face dans le froid, les lumières tamisées de l’espace désertique qui les entourent.
L’un des thèmes centraux du film est la question de l’intelligence artificielle. Les réplicants sont conçus pour ressembler et se comporter comme des humains, mais sont traités comme des objets, dénués de droits. Le film explore ce que signifie être humain : est-ce la capacité à ressentir, à aimer, à créer des souvenirs, ou est-ce une question de génétique et de fabrication ?
L’identité dans Blade Runner 2049 est étroitement liée à la mémoire. K, en particulier, vit avec des souvenirs qu’il croit être les siens, jusqu’à ce qu’il découvre qu'ils ont été implantés. Cette quête de vérité soulève la question de savoir si nos souvenirs façonnent qui nous sommes, et si la mémoire peut être manipulée, alors qu’en reste-t-il de notre essence réelle ?
Les personnages de Blade Runner 2049 sont souvent seuls, que ce soit physiquement ou émotionnellement. La solitude de K est accentuée par son incapacité à se connecter avec d’autres êtres humains, et même avec Joi, qui est une intelligence artificielle. Le film évoque la mélancolie de ces personnages qui cherchent leur place dans un monde froid et technologique.
Le contrôle est omniprésent dans Blade Runner 2049, que ce soit par les créateurs des réplicants (comme Niander Wallace) ou par la société qui manipule leurs vies. Cependant, le film suggère que la liberté réside dans la capacité à faire des choix, même si ces choix sont difficiles à réaliser. K, en tant que réplicant, doit finalement prendre son destin en main et choisir son propre chemin.
Blade Runner 2049 est une œuvre qui fait écho à de nombreux films de science-fiction, mais aussi à des œuvres de la littérature. Le film s’inspire notamment de 2001, l’Odyssée de l’espace pour ses visuels et de Minority Report pour ses questionnements sur la liberté et le contrôle. Le cinéma noir et les films dystopiques des années 70 et 80 influencent aussi l’atmosphère du film.
Blade Runner 2049 fait référence à des penseurs tels que Descartes, qui a discuté de la dualité corps-esprit, ou encore à la théorie du transhumanisme, qui explore la question de l’évolution humaine par la technologie. Ces éléments philosophiques soulignent les dilemmes moraux du film.