La série colle à la réalité, en effet que ce soit sur le jeu, la réflexion ou encore le fait que ce domaine soit dominé par des hommes. L’actrice en revanche ne sait pas jouer aux échecs. Lorsqu'elle a commencé à interpréter son rôle, elle ne commençait rien aux échecs ni aux règles. Elle a donc eu besoin d'apprendre toutes les combinaisons dont elle avait besoin ainsi que la gestuelle. Cet entrainement a duré des mois et des mois. L'actrice a dû passer plusieurs heures d'affilée à apprendre les combinaisons et les reproduire à la perfection. Ce travail demande une grande concentration et une très bonne mémoire. Elle a donc appris les mouvements des joueurs pour bien manier les pièces et reproduire les combinaisons. Garry Kasparov, le champion russe et Bruce Pandolfini, un entraineur américain, ont conseillé les créateurs de la série pour que les scènes soient réalistes. Tout au long de la série, Elizabeth visualise le plateau d’échiquier et les pièces afin de savoir quels combinaisons et calculs elle doit utiliser pour gagner sa partie. Dans la réalité, les joueurs visualisent leur partie mentalement, ils anticipent tout et font beaucoup de calculs et de combinaisons. Ils peuvent préparer jusqu’à 10 coups à l’avance. Ils visualisent sans cesse, c’est omniprésent pour eux.
la Fédération française des échecs (FFE) a aussi apprécié "une formidable série proche de la réalité, qui s'appuie sur des parties réelles», tirées de vraies compétitions". Les parties d'échecs ont été mises en images avec précision, grâce à l’aide de Bruce Pandolfini, auteur, professeur et entraîneur d'échecs réputé, qui a appris les rudiments de ce noble sport aux acteurs."Vous pouvez mettre pause sur n'importe quelle image et c'est une vraie configuration d'échecs que vous verrez", affirme le scénariste-réalisateur Scott Frank à EW. "Il y a même toute une séquence où vous ne voyez jamais le plateau, mais ils déplacent toujours les pièces là où ils sont censés le faire. Les acteurs savaient toujours exactement où chaque pièce est censée aller". Tant et si bien que de grands joueurs de la vraie vie n'hésitent pas à saluer l'exactitude des parties d'échecs représentées dans Le Jeu de la Dame. Dylan Loeb McClain, expert pour le New York Times, qui donne son opinion dans la publication américaine. Selon lui, la représentation des tournois est très fidèle à ce qui se passe dans la vraie vie, des détails les plus intenses à l'atmosphère générale. Les horloges, l'enregistrement des coups, la procédure d'ajournement d'une partie (écrire et sceller le coup suivant)... Tout est conforme aux véritables compétitions.
Certaines scènes se déroulent vraiment dans des tournois ou lors d’entrainements. De plus dans certains épisodes l'actrice principale se retrouve à devoir jouer contre plusieurs adversaires. C'es le cas dans le deuxième épisode: Elizabeth affronte les élèves d’un club d’échecs. Elle se retrouve donc seule face à une dizaine de garçons. Cette façon de jouer est "une simultanée". Il estfréquent dans la vraie vie de jouer contre plusieurs personnes. Des fois cela peut monter jusqu’à 40 adversaires. Des jeunes de 14 ans peuvent affronter des joueurs de 40 ans.
Dnas la série nous découvrons plusieurs techniques de jeu dont la défense sicilienne. Une ouverture de jeu très souvent utilisée par Elizabeth Harmon. Il s’agit d’une ouverture connue, jouée par les grands joueurs. Elle assure un début de partie fiable et un coup correct. A préciser que toutes les stratégies présentes dans le film sont réellement utilisées par des joueurs professionnels lors de tournoi et compétitions.