Un classique
Le Comte de Monte-Cristo a fait l'objet d'une trentaine de transpositions sur petit et grand écran. La plus récente, La Vengeance de Monte Cristo avec Jim Caviezel, date de 2002. Il y a également une mini-série connue.
Adaptation difficile
L'obsession première d'Alexandre De La Patellière et de Matthieu Delaporte a été de conserver toutes les
dimensions de cette fresque littéraire, pour faire vivre au spectateur des émotions très différentes. Les
réalisateurs confient : "Voilà pourquoi nous avons réalisé un seul film, et non un dyptique : à l’image du
page-turner que constitue le roman, il fallait que toute l’histoire se déroule dans un même laps de temps,
que la tension amassée dans la première partie du film trouve son dénouement dans la même œuvre. Impossible de
dire au spectateur : sortez du château d’If et revenez dans six mois pour connaître la suite !"
Une autre
difficulté était de rendre crédible l’idée qu’il est possible de ne pas reconnaître quelqu’un qu’on n’a pas vu
depuis vingt ans. C’était envisageable à l’époque de Dumas, où la photographie était balbutiante. C’est beaucoup
plus difficile pour notre époque saturée d’images. D’où notre questionnement initial : doit-on prendre le même
acteur pour les deux périodes de sa vie ? Et si on prend le même acteur, comment justifier auprès du public
contemporain que personne ne le reconnaisse."