Une photographie en noir et blanc, c’est tout simplement ce que vous ne pouvez pas retranscrire en couleurs. Si on devait comparer la couleur et le noir et blanc, un cliché en couleur serait la représentation du réel alors que le noir et blanc serait l’interprétation du présent.
La photographie couleur est un genre de la photographie qui utilise des techniques capables de représenter les couleurs qui sont traditionnellement produites chimiquement pendant la phase de traitement des photographies. Pour produire des photographies couleurs, des produits chimiques sensibles à la lumière ou des capteurs électroniques enregistrent l'information couleur au moment de l'exposition. Cela se fait généralement grâce à l'analyse du spectre des couleurs à travers trois canaux d'information, l'un à dominante rouge, un autre à dominante verte et le troisième à dominante bleue. Ceci peut être fait par mélange de différentes proportions de lumière rouge, verte et bleue (format RVB utilisé par les écrans vidéos, les projecteurs numériques et par certains procédés de traitement photographique). Ou alors il est possible de se servir de colorants ou de pigments pour rectifier les proportions de rouge, vert et bleu dans la lumière blanche (quadrichromie, utilisée pour les tirages sur papier et sur diapositive)
Egglestone utilisait un procédé appelé Dye-Transfer, qui reproduit les couleurs avec un rendu unique. Il était le seul à utiliser cette technique dans les années 1960, pour reproduire ces oeuvres photographiques. Afin de réaliser un tirage Dye-Transfer à partir d’une diapositive en couleurs, trois négatifs de sélection sont nécessaires. Pour cela, on copie la diapositive sur un film noir et blanc panchromatique en intercalant respectivement un filtre bleu, vert puis rouge. Trois matrices sont ainsi créées au format du tirage final et présentent un relief de gélatine proportionnel à la densité de l’image. Elles sont alors imprégnées d’une solution colorante cyan, magenta ou jaune. En les appliquant successivement contre un support de papier gélatiné et mordancé, elles transmettent leur matière colorante. La photographie en couleurs est ainsi reproduite par transfert.
La vidéo en tant qu’expression artistique est née au début des années 60. Elle est le résultat de la rencontre de plasticiens, d’ingénieurs et de directeurs de chaînes de télévision recherchant de nouvelles possibilités d’utilisation du médium vidéo. En 1959, l’artiste d’avant-garde américain George Brecht réalise une ébauche d’une installation, un assemblage de neuf télévisions qu’on appellerait aujourd’hui un mur vidéo. Dans les années 1970, Eggleston expérimente aussi la vidéo, réalisant plusieurs heures d'un film grossièrement monté, qu'il nomme Stranded in Canton (« Bloqué à Canton »). L'écrivain Richard Woodward suggère que ce film reflète le « naturalisme intrépide » d'Eggleston, « la conviction qu'en regardant patiemment ce que les autres ignorent ou dont ils se désintéressent, on peut voir des choses intéressantes. »