Le film Runner 2049 est un film de réflexion sur ce que signifie être humain dans un nouveau monde, où la frontière entre Homme et machine devient de plus en plus floue. Ce film nous fait questionner sur les aspects du réel et de l’irréel, sur le moral et l’immoral, et ce qu’il est acceptable de faire à une personne (créée artificiellement ou non). Le film explore les thèmes de l’humanité et de l'identité à travers la mémoire. Nous sommes présentés un futur où les gens sont corrompus et immoraux, nous sommes donc poussés à nous demander, comment Blade Runner 2049 explore-t-il les enjeux éthiques liés à la création de l'intelligence artificielle et à la manipulation de la mémoire, et quelles conséquences ces pratiques peuvent avoir sur la société et l'individu ?
Il n’est pas moralement justifiable de créer des êtres sensibles dotés de la capacité de souffrir, d’éprouver des émotions et de se forger une identité, puis de leur refuser des droits et des libertés. Les réplicants, bien qu’ils soient artificiels, montrent des signes de conscience, de profondeur émotionnelle et le désir de vivre librement. Créer des êtres dotés de telles capacités et les traiter ensuite comme des outils jetables, sans tenir compte de leur autonomie et de leur bien-être, reflète un échec moral majeur. La capacité de souffrir ou de désirer l’auto-préservation et la liberté doit être considérée comme moralement significative, que l’être soit biologique ou artificiel. La valeur de la vie d’un être ne doit pas être déterminée par son origine – qu’elle soit humaine ou artificielle – mais par sa capacité à faire l’expérience de la vie, à nouer des relations et à avoir un sens de soi. Blade Runner nous met au défi de reconsidérer notre définition de la personnalité et des droits. Les réplicants, en particulier ceux qui forment des liens affectifs et recherchent une vie plus longue, démontrent que la sensibilité et la capacité à ressentir sont des facteurs cruciaux pour déterminer la valeur morale. Si nous reconnaissons la personnalité des êtres humains sur la base de ces critères, il semble injuste de refuser la même reconnaissance aux êtres qui partagent ces caractéristiques, simplement parce que leurs origines sont artificielles.
Le dilemme moral de Blade Runner met en évidence la tension entre la création artificielle de la vie et le traitement éthique de cette vie. Il appelle à une réévaluation de la façon dont nous définissons les droits et la personnalité. Si un être peut ressentir, penser et rechercher la liberté, il doit être traité avec dignité et respect, quelle que soit son origine. L’exploitation et le déni de droits aux réplicants révèlent en fin de compte une profonde incohérence morale dans notre traitement des êtres sensibles, qu’ils soient humains ou artificiels.