Les avancées en ingénierie génétique ont permis la création de réplicants, des androïdes quasiment indiscernables des humains, conçus pour accomplir des tâches dangereuses ou serviles dans les colonies spatiales. Cependant, après une mutinerie sanglante, leur présence sur Terre est strictement interdite. Rick Deckard est un ancien blade runner, un policier spécialisé dans la traque et "l'exécution" des réplicants illégaux. Rappelé à contrecœur pour une nouvelle mission, il doit retrouver et "retirer" un groupe de réplicants de type Nexus-6 dirigé par le charismatique et redoutable Roy Batty. Ces derniers, en quête de leur créateur, cherchent désespérément un moyen de prolonger leur durée de vie programmée, limitée à quatre ans. Au fil de son enquête, Deckard rencontre Rachael, une réplicante sophistiquée qui ignore sa véritable nature. Tandis que ses certitudes vacillent, Deckard est confronté à des dilemmes moraux sur la frontière entre l'humain et l'inhumain, dans un monde où la technologie redéfinit l'essence même de l'existence.
Blade Runner (1982), réalisé par Ridley Scott, est une œuvre ancrée dans les préoccupations et les imaginaires de son époque, tout en s’inspirant de nombreuses influences littéraires, artistiques et cinématographiques. Ce film dystopique explore un futur sombre et technologiquement avancé, où les frontières entre l'humain et la machine s’effacent, reflétant les angoisses des années 1980 face à l'industrialisation galopante, la montée en puissance des multinationales et les progrès en génie génétique. L’univers du film puise directement dans le roman de Philip K. Dick, Do Androids Dream of Electric Sheep?. Si l’intrigue originale est largement modifiée, Blade Runner en conserve les grandes thématiques : la quête d’identité, la valeur de la mémoire et les dilemmes éthiques liés à la création de vie artificielle. Ces questionnements prennent vie dans l’histoire de Rick Deckard, un ancien blade runner chargé de traquer des réplicants, des androïdes presque indiscernables des humains. Ces êtres artificiels, en quête de survie et d’humanité, deviennent une métaphore puissante des laissés-pour-compte d’un monde hyper-technologique, dominé par des corporations tout-puissantes. Blade Runner n’est pas seulement un film visionnaire sur le plan esthétique ; il est aussi une réflexion intemporelle sur des questions profondément humaines. En interrogeant les limites de la conscience et de l’identité, le film dépasse son contexte pour s’imposer comme une œuvre universelle, toujours pertinente à l’ère de l’intelligence artificielle et des biotechnologies.