Ingmar Bergman est un metteur en scène, scénariste et réalisateur suédois, né à Uppsala le 14 juillet 1918 et mort le 30 juillet 2007 sur l'île de Fårö.
Il s'est imposé comme l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma en proposant une œuvre s'attachant à des thèmes métaphysiques (Le Septième Sceau), à l'introspection psychologique (Les Fraises sauvages, Persona) ou familiale (Cris et Chuchotements, Fanny et Alexandre) et à l'analyse des comportements du couple (Scènes de la vie conjugale).
Récompensé plusieurs fois, il remporte notamment au cours de sa carrière l'Ours d'or à Berlin, un Lion d'or pour sa carrière à Venise, le Prix du jury et le Prix de la mise en scène à Cannes, et à trois reprises l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il est également l'unique cinéaste distingué d'une « Palme des Palmes », remise lors du Festival de Cannes 1997.
Michelangelo Antonioni est un réalisateur et scénariste du cinéma italien (né à Ferrare en Émilie-Romagne le 29 septembre 1912 et mort à Rome le 30 juillet 2007).
Il a obtenu de nombreuses récompenses, dont l'Oscar pour l’ensemble de sa carrière en 1995 et le Lion d'or pour la carrière à Venise en 1997. Il est le seul réalisateur, avec Henri-Georges Clouzot et Robert Altman, à avoir remporté les trois plus hautes récompenses des principaux festivals européens que sont Cannes, Berlin et Venise.
Federico Fellini est un réalisateur de cinéma et scénariste italien né à Rimini le 20 janvier 1920 et mort à Rome le 31 octobre 1993.
Il est l'un des plus grands et célèbres réalisateurs italiens du xxe siècle et l'un des cinéastes les plus illustres de l'histoire du cinéma, au même titre que Charlie Chaplin, Ingmar Bergman, Akira Kurosawa, John Ford, Jean Renoir, Alfred Hitchcock ou encore Orson Welles. Il a gagné la Palme d'or au Festival de Cannes 1960 pour La dolce vita et quatre fois l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à Hollywood (pour La strada, Les Nuits de Cabiria, Huit et demi et Amarcord), un record qu'il partage avec son compatriote Vittorio De Sica.
Marquée à ses débuts par le néoréalisme, l'œuvre de Fellini évolue, dans les années 1960, vers une forme singulière, liée à la modernité cinématographique européenne à laquelle Ingmar Bergman, Michelangelo Antonioni, Alain Resnais, Jean-Luc Godard ou encore Andreï Tarkovski sont rattachés. Ses films se caractérisent alors par le foisonnement des thèmes et du récit, l'artificialité revendiquée de la mise en scène et l'absence totale de frontière entre le rêve, l'imaginaire, l'hallucination et le monde de la réalité.
Le 29 mars 1993, un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, « en appréciation de l'un des maîtres-conteurs de l'écran », lui est attribué par la prestigieuse Académie des arts et sciences du cinéma à Los Angelès.
1 - Le Masque. La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écroule. Un médecin vient à son chevet et lui ôte son masque. C'est un homme âgé. Le docteur le raccompagne chez lui où sa femme l'attend. Elle a l'habitude des frasques de son mari, qui fut coiffeur et la coqueluche des dames du monde en son jeune âge. Toujours prête à lui pardonner, elle explique sa vie au docteur, qui s'en retourne au Palais de la danse. Il vient de rencontrer son double plus âgé...
2 - La Maison Tellier. Dans le salon Jupiter de la « maison » la plus courue de la ville, Julia Tellier règne parmi ses gracieuses pensionnaires : Mme Rosa, Mme Flora dite « Balançoire », Mme Raphaële, Mme Fernande, Mme Louise dite « Cocotte ». Mais un soir les habitués, dépités, trouvent porte close. C'est que madame et ses pensionnaires sont parties pour un village voisin de Normandie assister à la première communion de Constance, la fille de Joseph Rivet, le frère de Madame. Ces dames font sensation au village où tout le monde ignore la profession de Julia. Pendant la cérémonie, le vertige de la pureté les saisit et elles éclatent en sanglots. L'émoi gagne l'assistance et l'évènement revêt une ampleur inattendue. Dans le village on parlera longtemps des « dames de la ville ». Un peu saoul, Joseph Rivet fait une piteuse tentative de séduction de Mme Rosa. Sur le chemin du retour, elles s'arrêtent pour cueillir des fleurs, dont elles garniront la maison Tellier...
3 - Le Modèle. Un jeune peintre séduit une jeune fille et la prend comme modèle. Ils emménagent d'abord heureux d'être ensemble puis le couple commence à se disputer. Lassé, il ignore ses menaces de désespérée. Elle se défenestre. On les voit à la fin, lui poussant son fauteuil roulant sur une plage. Le malheur les a soudés à jamais...
Monsieur de. fait rechercher les perles que sa femme. Madame de. dit avoir perdues. En fait, elle les a vendues car elle a des dettes. Le bijoutier en avertit secrètement le mari. Celui-ci les rachète et les offre en cadeau d'adieu à une maîtresse. Elles sont rachetées à Constantinople par le baron Donati, nommé ambassadeur en France. Celui-ci, amoureux platonique de Madame de., les lui offre. C'est alors que Madame de. dit avoir retrouvé ses perles. Mais Monsieur de. comprend ce qui s'est passé, force Donati à rendre les perles au bijoutier et les rachète pour obliger sa femme à les donner à une petite cousine éloignée. Une faillite ramène une fois de plus les perles chez le bijoutier, mais désormais Monsieur de. se refuse à les racheter. Madame de. mourra d'émotion à l'heure même où le baron Donati se fera tuer en duel par Monsieur de. dont l'honneur exige ce combat protocolaire...
Au début des années 1940, Charles Foster Kane meurt dans son manoir de Xanadu, en prononçant dans un dernier souffle « Rosebud » en échappant sa « boule de Noël ».Ce dernier mot énigmatique attire la curiosité de la presse. Le journaliste Thompson est chargé de savoir que, ou qui est ce mot, et va rencontrer différentes personnes ayant côtoyé Kane. Ces rencontres sont accompagnées à chaque fois de flashbacks qui lèvent toujours un peu plus le voile sur sa vie. Tout jeune, il a dû quitter sa mère, qui se trouvait par hasard héritière d'une mine d'or, pour être élevé par un financier dans la perspective de sa fortune à venir. Devenu un grand magnat de la presse, il épouse la nièce du président des États-Unis, et espère faire une carrière politique, carrière qui s'interrompt lorsque l'on apprend qu'il trompe sa femme avec une pseudo-cantatrice. La première demande le divorce, et Kane épouse alors la seconde, qui se sépare de lui par la suite. Kane finit par mourir seul dans son immense manoir inachevé. Chaque personne ayant côtoyé Kane a une perception bien particulière du personnage, souvent très différente de celle des autres : les récits, mêmes entrecroisés, ne font qu'éclairer certains aspects ponctuels de Charles Foster Kane...