Le comte de Montecristo a-t-il vraiment existé?

Le personnage du Comte de Montecristo n'a jamais existé en tant que tel. Pourtant, Alexandra Dumas s'est inspiré de faits réels. Son inspiration principale viendrait d'un récit tiré des archives de la police parisienne écrit par Jacques Peuchet. Ce récit raconte l'histoire d'un certain François Picaud. Il fut trahi par des amis et emprisonné. Par la suite, il se serait évader afin d'accomplir sa vengeance. Cet homme évoque de toute évidence le personnage d'Edmond Dantès.

La bataille de Waterloo

Gravure du Comte de Montecristo

Y-a-t-il un contexte historique réel?

Oui, bien sûr. Napoléon, emprisonné à l’île d’Elbe, ayant débarqué à Golfe-Juan le 1er mars 1815, parvint à reconquérir son trône après une marche à travers la France qui s’acheva triomphalement à Paris. Aussitôt, Louis XVIII s’étant enfui à Gand, les puissances européennes, Angleterre, Prusse, Autriche, relancèrent la guerre contre l’Empereur, considéré comme un usurpateur. Napoléon rassembla une nouvelle armée et gagna la Belgique. Après quelques succès – à Ligny, où il parvint à vaincre les Prussiens, aux Quatre-Bras où Ney remporta une demi-victoire contre les Anglais (16 juin) –, il affronta les Britanniques du duc de Wellington à Waterloo le 18 juin 1815. C’était la première fois qu’il se trouvait en face de son grand adversaire : jamais encore il n’avait combattu directement les Anglais. Reprenant sa tactique habituelle, Napoléon confia une partie des troupes au général Grouchy, créé maréchal pour l’occasion, afin d’empêcher le feld-maréchal Blücher de rallier le champ de bataille. Il espérait ainsi remporter une victoire décisive face aux Anglais. En effet, la bataille ayant commencé à 11 heures en raison du terrain détrempé par les pluies, il eut l’initiative toute la journée malgré la belle résistance britannique. Malheureusement, Grouchy ne rallia pas le lieu du combat comme il aurait dû pour prendre les Anglais en tenaille, bien que poussé par le général Vandamme, jaloux de son maréchalat. Ce furent les Prussiens qui arrivèrent sur la droite française. La jeune garde fit des prouesses pour les contenir pendant que Ney cherchait à percer les lignes anglaises au centre. À 19 heures, Napoléon envoya sa vieille garde dans un suprême sursaut. Mais Blücher et Wellington firent leur jonction. La bataille était perdue. Avec elle s’envolait l’espoir d’une restauration impériale durable.


19 mars 1815, la fuite de Louis XVIII La bataille de Waterloo

ANDRIEUX Clément-Auguste,La Bataille de Waterloo, 18 juin 1815 (1852) et La Famille Royale