"Vous avez jamais assisté à un miracle ?"
Cela faisait plusieurs années que je voulais regarder Blade Runner 2049, et j'étais contente d'enfin me lancer. Je reconnais que le film possède plusieurs qualités, mais il m’a laissé un sentiment de frustration et de distance. Certes, le côté visuel était spectaculaire, et c'est peut-être la seule chose qui m'a plu dans ce film. Les décors futuristes, la lumière et l’atmosphère m’ont complètement immergé dans cet univers. Cependant, cette esthétique impeccable m’a parfois semblé prendre le pas sur l’histoire en elle-même. J’avais l’impression que le film se contemplait un peu trop, avec des scènes rallongées au-delà du nécessaire.
"Si j'voulais voir le monde, il fallait que je l'imagine."
Là où j’ai vraiment décroché, c’est sur le plan émotionnel. J’ai trouvé les personnages trop froids et peu engageants. Ryan Gosling, dans le rôle de K, joue avec une retenue qui colle à son personnage d’androïde, mais qui m’a laissé indifférente. Même les personnages secondaires, comme Joi (Ana de Armas), m’ont semblé manquer de profondeur pour que je m’investisse dans leurs histoires personnelles. Et le retour de Rick Deckard (Harrison Ford), bien que prometteur, arrive tard et reste sous-exploité.
"Il y a des fois où pour aimer une personne, on doit lui rester étranger."
Enfin, le rythme du film m’a posé problème. Il avance lentement en cherchant à être méditatif, mais sans toujours captiver. La bande-son est parfois trop imposante. En résumé, Blade Runner 2049 est une œuvre visuellement splendide, mais pas assez dynamique ni intéressante. J’ai apprécié sa réflexion sur l’humanité et la mémoire, mais son manque de chaleur et son ton distant m’ont empêché de m’y accrocher entièrement.