La colonisation de l'espace a commencé dans les années 1990. Initiallement, ce sont les planètes et lunes de notre système solaire qui sont colonisées, avec Mars et la Lune comme premières colonies.
Ces colonies étaient majoritairement peuplées par des Réplicants (des clones humains ayant des capacités supérieurs), qui servaient d'esclaves.
En 2018, un groupe de réplicants Nexus-6 se sont révoltés ce qui à mené à l'interdiction pour ces derniers de vivre sur Terre. Ils étaient donc nombreux à vivre sur les planètes colonisées, qui se développaient de plus en plus.
Arrivé 2019, de nombreuse "Off-World Colonies" s'étaient développées dont les colonies de Dominguez et de Shimata.
C'est principalement à partir de cette année que les humains ont commencé à migrer en masse vers les colonies. Ce phénomème était dû à des campagnes publicitaires massives de la "Shimago-Dominiguez Corporation" qui encourageaient les êtres humains sur Terre de commencer une nouvelle vie ailleurs.
Dans ces publicités, les "Off-World Colonies" étaient démontrées comme étant des nouvelles terres riches d'opportunités et d'aventures. Une nouvelle et meilleure vie vous y attendait.
La "Planetary Development Organization" (Organization de Développement Planétaire) prommettait même des aides financières et materielles afin d'inciter les humains à quitter la Terre et rejoindre une colonie. Ils prommettaient, par exemple, un réplicant gratuit à chaque colonisateur pour leur usage personnel.
L'ODP a continué de promouvoir les colonies d'une telle manière jusqu'en 2032.
Dans les années suivant tout cela, jusqu'en 2049, neuf planètes et lunes supplémentaires ont été colonisées.
Au total, il existerai environ 16 "Off-World colonies".
Le concepte des "Off-World Colonies" est basé sur le Programme de Colonisation mentionné dans "Do Androids Dream of Electric Sheep?" (roman de P. K. Dick), dans lequel les êtres humain se sont installés sur d'autres planètes comme Mars.
Les conditions de vie dans les colonies ne sont jamais montrés dans les films, mais le cadre suggère que la situation hors-Terre n'est pas si bonne que celle que les publicités dépeignent.
Les réplicants sont conçus pour survivre dans des conditions de travail et environnementales extrèmes, ils survivent donc facilement dans les colonies, contrairement à l'être humain normal.
Philip K. Dick, auteur de science-fiction visionnaire, a grandement influencé la conception des "off-world colonies" (colonies hors-terre) dans Blade Runner, son roman "Do Androids Dream of Electric Sheep?" étant l'inspiration principale du film. L'idée des colonies hors-terre chez Dick découle de ses réflexions sur la société future, l'épuisement des ressources sur Terre, et l'inégalité croissante entre les classes sociales. Dans ses écrits, Dick explore souvent des thèmes de contrôle corporatif, de manipulation sociale et d'exploration spatiale comme échappatoire à un monde terrestre en déclin. Ces colonies sont, pour lui, à la fois un refuge et un miroir des failles existantes dans la société humaine, où la promesse d'une nouvelle vie contraste avec la réalité d'une exploitation accrue. Les colonies hors-terre deviennent ainsi une métaphore de l'illusion du progrès et de l'espoir face à un système dystopique.
Les conditions de vie dans les colonies hors-terre dans l'univers de Blade Runner sont marquées par un contraste frappant entre la promesse d'un avenir meilleur et la dure réalité quotidienne. Ces colonies, créées dans le but de coloniser d'autres planètes et de libérer la Terre des contraintes de surpopulation, deviennent rapidement un lieu d'espoir pour ceux qui cherchent une échappatoire à la misère urbaine croissante. Toutefois, la vie dans ces colonies est loin d’être idéale, et l’expérience des colons, surtout pour ceux des classes les plus défavorisées, est marquée par la précarité, l'exploitation et l'isolement.
Derrière l'attrait initial de ces colonies, qui sont souvent présentées comme des havres de progrès technologique et de liberté, se cache une réalité sombre. Dans l’œuvre de Ridley Scott, ces colonies sont généralement peuplées par des travailleurs migrants venus de la Terre, en quête d'un avenir plus prometteur, mais qui se retrouvent coincés dans des environnements rigides et inhospitaliers. L'écart entre les conditions de vie des colons et celles des élites terrestres est abyssal. Les grandes corporations qui financent et administrent ces colonies contrôlent toutes les ressources et n'hésitent pas à exploiter les travailleurs, qui se retrouvent souvent dans des conditions de vie précaires et insalubres.
Les "Off-World Colonies" sont également des lieux de surveillance et de contrôle strict. Les autorités, en particulier les grandes entreprises comme Tyrell Corporation, exercent un pouvoir omniprésent, limitant les libertés des habitants et imposant un ordre social rigide. L'existence des réplicants, des êtres biologiquement modifiés utilisés comme main-d'œuvre bon marché, illustre cette dynamique de contrôle. Bien qu’ils soient conçus pour obéir, les réplicants cherchent à s'émanciper et à comprendre leur existence, mettant en lumière les tensions profondes dans ces sociétés artificielles.
Le contraste avec la Terre est également frappant. Alors que la planète est saturée de pollution, de corruption et de pauvreté, les colonies sont censées offrir un répit, mais cette illusion de prospérité est souvent démentie par les conditions de vie difficiles, marquées par l'isolement et la menace constante d'exploitation. La promesse d'un "nouveau départ" devient ainsi une illusion cruel, et ceux qui parviennent à s'y rendre se retrouvent dans des habitats clos et stériles, confrontés à des emplois mal rémunérés et à des conditions de travail rudes.
En somme, les colonies "Off-World" dans Blade Runner sont un microcosme des inégalités sociales et économiques que la société terrestre tente de fuir, mais qui, dans cette nouvelle frontière, se révèlent encore plus profondes et irréversibles. Ces colonies témoignent de la manière dont la technologie et les aspirations humaines peuvent être utilisées pour perpétuer les structures d'exploitation et de domination.