RÉFÉRENCES ARTISTIQUE & ESTHÉTISME

Petite visite des backstages beauté !

Ce thriller psychologique à l’identité visuelle particulièrement poussée semble tout droit sorti d’une vieille série de photos signées Slim Aarons. Esthétiquement, le long-métrage est une pépite. Les couleurs sont acidulées et les costumes délicieusement fifties. Quant à la banlieue impeccable où se déroule l'action, elle nous rappelle celle de Tampa Bay dans « Edward aux mains d’argent ». Alors si vous êtes friands de l’univers des fifties, ce film devrait vous plaire.

Il est impossible de ne pas penser à la série Le Prisonnier devant le monde artificiellement parfait où évoluent les personnages : un vrai rêve des années 1950 où les hommes partent travailler dans des voitures rutilantes tandis que leurs épouses tiennent la maison entre deux séances de shopping et de cocktails entre amies. Les Femmes de Stepford, du roman d’Ira Levin, et leurs trop grandes perfections affichées ont aussi influencé la cinéaste tout comme les clichés du photographe Slim Aarons dont le cliché Poolside Gossip semble nimber l’esthétique et l’atmosphère du film tout entier. De grands films paranoïaques comme Rosemary’s Baby (1968) de Roman Polanski et L’Invasion des profanateurs de sépultures (1956) de Don Siegel ont certainement joué un rôle dans la cinéphilie d’Olivia Wilde. L’impression de persécution que ressent la jeune femme dont l’entourage devient hostile, évoque ces deux classiques de l’angoisse au cinéma. Ajoutez à cela une petite touche de Matrix (si, si) et vous obtenez un divertissement bourré de surprises. Don’t Worry Darling parle de la place des femmes dans la société avec beaucoup d’humour et d’action. De quoi le rendre fort amusant pour qui aime le cinéma de genre inventif et décomplexé.