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Une pépinière de concept

Avec 156 scripts au compteur, LA QUATRIÈME DIMENSION a permis à un nombre impressionnant de concepts inventifs d’infuser dans l’imaginaire collectif.

saison 1, épisode 15 : I Shot an Arrow into the Air. Dans cet épisode, des astronautes se crashent en pleine désert sur une planète apparemment hostile. Après des jours d’errance, le dernier survivant du groupe découvre que le désert est en réalité celui du Nevada et que cette planète hostile est la Terre. Rod Serling est également le scénariste de La Planète des singes, pièce maîtresse du cinéma de science-fiction sortie en 1968, quatre ans après l’arrêt de la série; et s’il est engagé pour adapter le roman éponyme de Pierre Boulle, Serling a l’idée d’y ajouter une version plus spectaculaire et plus traumatisante du twist qu’il avait écrit pour cet épisode. Visuellement, l’idée de confusion entre un décor désertique de la Terre et l’image que le public se fait d’une planète inconnue, semble avoir inspiré Peter Hyams pour son paranoïaque Capricorn One, dont les personnages principaux désorientés et paniqués sont également des astronautes.

saison 1, épisode 25 : People Are Alike All Over. Autre morceau de bravoure écrit par Rod Serling, cet épisode se termine par la vision cauchemardesque d’un humain prisonnier d’une cage et exhibé dans un zoo devant un public extraterrestre. Là encore, on peut établir une parenté directe avec la représentation des êtres humains captifs de La Planète des singes de Franklin Schaffner, perdant ainsi leur place habituelle de race dominante.

saison 5, épisode 2 : Steel. Dans cet épisode, le spectateur découvre un monde où les combats de boxe entre humains sont interdits, les hommes sont donc contraints de diriger des robots-boxeurs. Serling a écrit 92 épisodes de la série, mais curieusement il lui arrivait de ressentir un vif besoin de poser son stylo et parfois même de dormir. D’autres scénaristes se partageaient alors le reste du travail, et parmi eux il faut mentionner le romancier Richard Matheson, déjà très estimé à cette époque grâce à L’Homme qui Rétrécit et Je suis une Légende. Matheson adapte ici sa propre nouvelle, qui connaîtra une version longue pour le cinéma en 2011, intitulée Real Steel.

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